Le Figaro – Affaire Benalla : une simple amende pour «le couple de la Contrescarpe»

Sahand Saber a assisté Chloé P. et Georgios D., prévenus devant le Tribunal correctionnel de Paris pour avoir lancé des projectiles sur les forces de l’ordre le 1er mai 2018 sur la place de la Contrescarpe. Il a rappelé que les prévenus n’étaient pas connus des services de police et qu’ils n’entretenaient aucun lien avec des mouvances extrémistes ou black blocs présentes ce jour sur les lieux.

Le Tribunal correctionnel de Paris a condamné Chloé P. et Georgios D. à une peine de 500 euros d’amende. Sahand Saber a fait savoir qu’ils ne relèveraient pas appel de cette décision, considérant qu’ils s’étaient sentis entendus par la justice.

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« Affaire Benalla: une simple amende pour «le couple de la Contrescarpe»

Georgios D. et sa compagne Chloé P. comparaîssaient vendredi devant le tribunal correctionnel de Paris. Ils avaient été filmés en train de jeter des projectiles sur les forces de l’ordre, le 1er mai 2018.

Par Emmanuelle Amrian

Publié le 7 février 2019 à 19:09, mis à jour le 8 février 2019 à 14:44

C’est par eux que le scandale était arrivé. Le «couple de la Contrescarpe» était jugé ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Paris pour violences sur des policiers. Deux mois avec sursis et 400 euros d’amende avaient été requis contre Georgios D. et sa compagne Chloé P. Ils ont finalement été condamnés à 500 euros d’amende chacun.

Ce vendeur grec et cette graphiste française ont reconnu avoir jeté des projectiles en direction des forces de l’ordre place de la Contrescarpe à Paris le 1er mai 2018. Le couple, jusqu’alors inconnu de la justice, encourrait une peine de trois ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende.

Il y a «peu de risques» que le couple «recommence», a expliqué la juge unique du tribunal correctionnel, et «on peut penser que ce qui a suivi cet évènement a déjà développé votre conscience de la gravité des faits», a-t-elle dit aux deux prévenus.

Le 1er mai 2018, alors que plusieurs centaines de perturbateurs venaient de s’inviter aux premiers rangs du traditionnel défilé syndical, Georgios D. et sa compagne Chloé P. avaient été filmés en train de jeter des projectiles sur les forces de l’ordre. S’en était suivie une violente interpellation au cours de laquelle ils s’étaient fait molester par Alexandre Benalla, présent au côté des CRS en qualité d’«observateur», et Vincent Crase, gendarme réserviste alors employé de La République en marche. La scène, largement diffusée, a été l’élément déclencheur de l’affaire Benalla.

Un collaborateur de Macron filmé en train de frapper un manifestant le 1er mai – Regarder sur Figaro Live

Le couple est impliqué dans deux procédures croisées: d’une part, il est partie civile dans la procédure d’instruction visant Alexandre Benalla pour violences en réunion et immixtion dans l’exercice d’une fonction publique en ayant participé activement à une interpellation ; d’autre part, il est prévenu pour les violences envers les policiers à l’origine de leur interpellation.

Entendu par les enquêteurs, l’ancien collaborateur de l’Élysée les avait décrits comme «les deux personnes les plus virulentes». Une présentation à laquelle s’opposent fermement les intéressés. Loin de présenter le profil de casseurs professionnels, Georgios D., 29 ans, et Chloé P., 30 ans, soutiennent en effet être simplement sortis boire un verre, sans volonté de participer à la manifestation, avant de se retrouver pris dans les heurts.

Si le jeune homme reconnaît avoir jeté une carafe d’eau en direction des forces de l’ordre et sa compagne un objet qui pourrait être un cendrier, ils affirment tous deux avoir agi de manière irréfléchie, en réaction aux charges des CRS qu’ils venaient d’essuyer.

«Ils tiennent à rassurer la justice sur le fait qu’ils ne sont pas des casseurs, qu’ils n’appartiennent à aucun groupe extrémiste violent», expliquait leur avocat, Maître Sahand Saber, avant l’audience. Signe que le parquet partage probablement cette vision, seule l’infraction de violences volontaires sans incapacité totale de travail sur personnes dépositaires de l’autorité publique a été retenue. Le bras d’honneur adressé par Chloé P. aux forces de l’ordre, visible sur les enregistrements vidéo de la scène, n’a pas été poursuivi.

«Nous pouvons considérer que le tribunal nous a entendus, nous ne ferons pas appel», a réagi l’avocat des jeunes gens. »

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